Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Commune d'Insviller
Mairie :

ob_9ada727d14fe88c6549d9d43ce123ce3_blasoninsviller

18 rue Principale
57670 Insviller

Horaires d'ouverture :
Lundi de 14h00 à 16h00
Jeudi de 15h30 à 17h30

Email :
mairie.insviller@wanadoo.fr

Téléphone :
 03 87 01 68 12

Vidéo du village :
Vidéo 1
Vidéo 2


6 juillet 2017

Non au rassemblement 2017 des gens du voyage à Grostenquin !

François GROSDIDIER, sénateur-maire de Woippy et

président de la Fédération des Maires de la Moselle :

 

Non au rassemblement 2017 des gens du voyage à Grostenquin !

 

 

Mes démarches :

Le mois dernier, j’avais été alerté par Claude BITTE, conseiller départemental de la Moselle, 1er  vice-président d’Agglo St-Avold-Centre Mosellan et président du comité de pilotage Natura 2000, de l’intention de l’Etat d’organiser le rassemblement national organisé par « Vie et Lumière », regroupant plus de 6 000 caravanes et 20 à 30 000 gens du voyage, sur le site de l’ancienne base aérienne de Grostenquin.

En tant que président des maires de la Moselle, j’ai saisi le ministre de l’Intérieur. Je lui ai fait part du refus des élus mosellans de renouveler l’expérience catastrophique de 2015 et lui ai demandé de recevoir les élus.

Ce week-end, le préfet de la Moselle m’a informé de la décision du gouvernement d’organiser ce rassemblement sur ce site.

A l’occasion de la réunion du parlement en congrès à Versailles, Fabien DI FILIPPO, nouveau député de la 4ème circonscription de la Moselle, et moi, avons saisi de vive voix le Premier ministre Edouard PHILIPPE et le ministre de l’Intérieur Gérard COLLOMB, pour exprimer notre opposition et leur redemander de recevoir les élus du secteur de Grostenquin.

J’ai aussi remis à cette occasion trois lettres, au président de la République, au Premier Ministre et au Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, en exposant nos arguments et demandant au gouvernement d’abandonner ce projet.

En tant que Président de la Fédération des Maires de la Moselle, je demande aussi à tous mes collèges, par motion du Conseil Municipal ou par pétition, de s’associer à cette démarche pour soutenir les élus du Centre Mosellan et parce que ce rassemblement, en amont et en aval, impacte tout le département.

Les arguments :

1. Les atteintes à la sécurité, à la tranquillité publique, aux biens publics et privés :

Le dernier grand rassemblement de ce type sur ce lieu a été organisé l’été 2015. Il a généré de nombreux incidents et désagréments, sur le site de Grostenquin, mais aussi sur l’ensemble du département, en amont et en aval du rassemblement. Sur le site et bien au-delà, nous avons enregistré d’innombrables incidents, incivilités, agressions, outrages, vols, entraves à la circulation, pollutions des sols et des eaux, dégradations de biens publics (dont la destruction d’un terrain de sport d’Ars-Laquenexy près de Metz) et privés (dégradation de cultures, vol de récoltes, violation de propriétés privées)…

Pourtant, l’Etat s’était engagé à prendre toutes les dispositions pour les prévenir après un premier rassemblement qui s’était mal déroulé. Effectivement, l’Etat avait mobilisé tous les moyens dont il assurait pouvoir disposer : patrouilles de la Gendarmerie avec des moyens renforcés venant même de la Garde Républicaine (300 gendarmes présents), implantation d’un grillage pour sécuriser la zone, versement d’une caution par les organisateurs…

Les nombreuses plaintes pour violation de propriété, dégradations, vols… ont systématiquement été classées sans suite, sans le moindre début de commencement d’enquête. Les victimes, entreprises et collectivités, n’ont pas reçu la moindre indemnisation, pas même sur la caution versée à l’Etat.

En outre, la voirie des villages environnant cette ancienne base aérienne est totalement inadaptée à un tel trafic de milliers d’attelages. 

2. Les atteintes à l’environnement :

L’organisation de tels rassemblements sur ce site est incompatible avec son classement en zone Natura 2000. L’expérience l’a démontrée. Cette conclusion a pu être objectivement faite lors d’une réunion organisée par M. Claude BITTE, conseiller départemental et président du Comité de Pilotage Natura 2000 « plaines et étangs du Bischwald » avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Lorraine, les associations environnementales (GECNAL de Creutzwald et de Sarreguemines, AISE, LPO et CENL) et les organisations agricoles. Un nouveau rassemblement et, pire, une cession du site à cette fin, réduirait à néant les efforts menés par les élus des communes du Centre Mosellan pour protéger de site exceptionnel de 2 500 ha en zone Natura 2000, et le valoriser avec l’aide des partenaires institutionnels& nbsp;(Etat- DREAL, Agence de l’Eau, Département, Région, Europe). La Communauté de Communes a acheté l’étang du Bischwald, véritable joyau écologique et engagé d’importants moyens pour le protéger. 100 000 € sont consacrés à l’animation du DOCOB Natura 2000, 450 000 € dans le programme de restauration des cours d’eau de la Nied et du Bischwald. Les agriculteurs respectent des contraintes fortes pour la préservation du site.

En effet, le territoire de la Plaine du Bischwald est classé au titre de la Directive Oiseaux en Zone de Protection Spéciale au sein du réseau européen Natura 2000. Désigné par arrêté ministériel du 4 mai 2007, ce territoire de 2481 ha accueille un patrimoine naturel exceptionnel, tant au titre de la Directive Oiseaux qu’au titre de la présence d’autres espèces recensées par la Directive Habitat Faune Flore. Il compte un grand étang de 210 ha, de nombreuses prairies humides de grande qualité, des zones humides secondaires, des marais et de vastes massifs forestiers.

Le rassemblement national « Vie et Lumière » impactera davantage l’environnement que toutes les activités humaines actuelles et que celles qui n’ont jamais été projetées sur ce site.

En 2015, des dégradations, des dérangements localisés et des infractions nombreuses ont été constatées par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine, animateur du site Natura 2000 d’une part et, d’autre part, par les services de police (ONEMA, ONCFS, Gendarmerie) au sein du site Natura 2000 (abandon de déchets, circulation interdite en milieu naturel, braconnage, vols de poissons en pisciculture, caravaning sauvage, non-respect des règles d’accès aux espaces naturels périphériques au lieu de rassemblement…) 

Ces dégradations se sont produites alors même que les mesures d’accompagnement avaient été mises en œuvre tant par les services de l’Etat que par les collectivités locales, sous la forme de la mobilisation d’un service de sécurité, de la mise à disposition de sanitaires et de bennes à détritus, d’informations préalables sur les règles de bonne conduite à observer eu égard à la fragilité du site, et la présence des gendarmes.

L’expérience a démontré qu’il était impossible d’organiser ce rassemblement sur ce site sans préjudice pour l’environnement, en violation du droit national et européen.

3. La proposition d’un autre avenir pour ce site :

Les précédents gouvernements ont depuis longtemps été saisis de demandes de la Communauté de Communes de rachat pour l’euro symbolique du site de cette ancienne base aérienne, comme cela s’est pratiqué ailleurs. Elle envisage plusieurs pistes de reconversion pour créer un pôle de développement économique orienté vers l’économie circulaire, valorisant les produits locaux. La Communauté de Communes souhaite favoriser le développement de la culture maraîchère bio, en cohérence avec son label de pôle d’excellence rural sur la valorisation des circuits courts obtenue en 2012. L’acquisition de cette emprise abandonnée permettrait à la Communauté de Communes de redynamiser son territoire et de renforcer considérablement son attractivité. L’Etat n’a jamais considéré cette demande de la Communauté de Communes.

 

François GROSDIDIER

Sénateur-Maire de Woippy,

Président de la Fédération des Maires de la Moselle

Publicité
Commentaires
Publicité
Météo :
Newsletter
29 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 116 855
Publicité